Déplacés internes dans la ville Ouagadougou : Des femmes et enfants mendient dans les rues pour survivre

Déplacés internes dans la ville Ouagadougou : Des femmes et enfants mendient dans les rues pour survivre
Des femmes et enfants mendient dans les rues pour survivre

Dans plusieurs régions du Burkina Faso, les attaques terroristes ont entrainé le déplacement des populations des zones à déficit sécuritaire vers des localités stables notamment à Ouagadougou. Ainsi, la région du Centre constitue une terre d’accueil pour plusieurs familles en détresse. Généralement sans grand soutien de la part des autorités, ces populations surtout les plus vulnérables en l’occurrence les femmes et les enfants inondent les artères, les carrefours et les rues de la ville à la recherche de leur pain quotidien. Ils mendient auprès des usagers de la circulation, bravant les risques d’accidents et autres dangers. Ramata D. et ses deux (2) enfants font partis d’un groupe de déplacés internes que nous avons rencontré à un feu tricolore à Kalgodin, un quartier de Ouagadougou. Cette mère de famille, originaire de la région du Sahel, a quitté son village avec son mari et leurs progénitures. Sans revenu dans la capitale burkinabé, elle s’adonne à la mendicité pour subvenir à ses besoins. << Je mendie pour nourrir mes enfants. J’aide aussi mon mari car il ne travaille pas >>, a-t-elle déclaré. Avant de rentrer chez elle, Ramata D. nous fait le point de sa recette du jour en nous présentant les pièces collectées et laisse entendre, ‘’500f FCFA ». Avant d’ajouter qu’elle était obligée de faire la navette entre les feux tricolores pour avoir ce montant. Et c’est ainsi, tous les jours. >>
En plus d’affronter les regards des usagers de la route et les dangers liés à la circulation, Ramata D. affirme qu’elle est souvent harcelée par certains hommes. A ce feu tricolore, elle n’est pas la seule à tendre la main aux usagers. Une dizaine d’autres mendiants composée de femmes et enfants fondent leurs espoirs sur la compassion des passants pour se nourrir et se soigner. Tous partagent la même histoire et vivent les mêmes situations à Ouagadougou. Djeneba O., une autre mendiante dit être arrivée à Ouagadougou avec sa fille et ses petits enfants sans son mari et son beau-fils. Tous les deux (2) ont perdu la vie au passage des terroristes dans leur localité. Elle affirme mener une vie difficile à Ouagadougou et son désir le plus ardent est d’arrêter la mendicité et regagner son village.

A côté de ces dames, il y a des jeunes, l’un d’eux se nomme Souleymane B âgé de 9 ans venu d’un village du Sahel seul et sans sa famille. Il ne sait non plus où se trouve son père, sa mère, ses frères et sœurs.
Nombreux sont les personnes déplacées interne qui vivent cette situation.
Ces personnes connaissent plusieurs difficultés qui sont entre autres d’ordre alimentaire, sanitaire. Si l’État Burkinabè ne fait rien une crise sociale pourrait s’installer dans des années avenir.

Esther TARNAGDA/ Sarah TRAORE

 

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